Le 27 juin à 20 h - Mihkel Poll



PROGRAMME


LUDWIG VAN BEETHOVEN
Sonate n° 21, opus 53, en ut majeur, dite « Waldstein » (1804)

FREDERIC CHOPIN
Scherzo n°4, opus 54, en mi majeur (1842)
Études extraites de l’opus 25 (1837) : n° 3, n° 7 et n° 12.

HELENA TULVE
Kolm laulu (Trois chansons, 2008)

MAURICE RAVEL
Gaspard de la nuit (1908)

DMITRI CHOSTAKOVITCH
Sonate n° 1, opus 12 (1926)



MIHKEL POLL
Mihkel Poll est né à Tallinn le 14 août 1986. Il a débuté l’étude du piano à l’âge de six ans, à l’École de musique de Nõmme, avec Helve Kuuskmann. À sept ans, il a commencé à fréquenter l’École supérieure de musique de Tallinn, où il a étudié avec Ivari Ilja et Maigi Pakri. Il étudie actuellement à l’Académie de Musique et de Théâtre d’Estonie, auprès d’Ivari Ilja.
Il a également participé à des masterclasses dirigées par Angela Hewitt, Peter Donahue, Vera Gornostajeva, Walter Blankenheim, Erik. T. Tawastsjerna et Hui-Ying Liu-Tawastsjerna.

Mihkel Poll a également participé à de nombreux concours, tant en Estonie qu’à l’étranger :
– En 1998 et 2001, il a remporté le Premier prix du Concours national des jeunes pianistes de Tartu ;
– En 1997 et 2000, le Premier prix du Concours international pour la jeunesse « Young Musician » à Tallinn ;
– En 1999 le Troisième prix, et en 2001 le Deuxième prix, au Concours international de piano « Frédéric Chopin » à Narva ;
– En 1999, le Deuxième prix au Concours international des jeunes pianistes d’Usti nad Labem, en République tchèque ;
– En 2000, le Premier prix et un Prix spécial au Concours international des jeunes pianistes de Volkhov, en Russie ;
– En 2002, Mihkel Poll a représenté l’Estonie au Concours Eurovision classique pour les jeunes musiciens à Berlin ;
– En 2002 également, il a remporté le Deuxième prix au Concours national de piano de la ville de Tallinn ;
– Toujours en 2002, le Deuxième prix au Concours international de piano « J. Vitols » à Riga, en Lettonie ;
– En 2004, le Premier prix et un Prix spécial au Concours international de piano de Rina Sala Gallo, en Italie ;
– En 2004, le Premier prix et quatre Prix spéciaux au Concours national de musique classique « Con Brio » ;
– En 2006, le Premier prix et un Prix spécial au premier Concours internatkional de piano de Tallinn ;
– En 2006, le Premier prix au 20e Concours international de piano de Ferrol, en Espagne.

Mihkel Poll a donné des concerts en Estonie, Russie, Espagne, France, Belgique.
Il s’est produit avec l’Orchestre symphonique national de Lettonie, l’Orchestre symphonique national d’Estonie, l’Orchestre symphonique du théâtre Vanemuine, l’Orchestre de la ville de Pärnu et d’autres.
Il a travaillé avec les chefs Olari Elts, Normunds Vaičis, Maria Bisanti, Jüri Alperten, Toomas Vavilov, Toomas Kapten et d’autres.

Mihkel Poll a un répertoire très large, comprenant des compositeurs de Bach à Ligeti. En 2007, il a interprété le concerto pour piano de Ligeti avec le Nyyd Ensemble, sous la direction d’Olari Elts.
Il joue également beaucoup de musique de chambre avec les principaux instrumentistes en chanteurs estoniens.



RENSEIGNEMENTS PRATIQUES
Ce concert a lieu au Grand Salon de l’Hôtel National des Invalides (129, rue de Grenelle - 75007 Paris).
L'entrée est gratuite, dans la limite des places disponibles. Prière de réserver au 01 44 42 35 07 (de 10h à 12h et de 14h à 16h les jours ouvrables).
N'hésitez pas à venir nombreux !

Magnifique voyage musical et littéraire

Le second volet des concerts de piano estonien en l'honneur du 90è anniversaire de l'indépendance de l'Estonie a eu lieu le lundi 11 février, dans le Grand Salon de l'Hôtel national des Invalides.

Cette manifestation se voulait "musicale et poétique", comme l'annonçait le programme. De fait, la pianiste estonienne Heli Jakobson était associée à la récitante belge Lutgart van Ballaer, tandis que des photographies de la nature estonienne réalisées par Fred Jüssi étaient projetées à côté de la scène. L'idée maîtresse de la soirée était de faire découvrir au public les riches facettes de l'âme estonienne et de le convier à un voyage artistique : le but a été parfaitement atteint.

Heli Jakobson avait composé un programme remarquable d'intelligence et de cohérence. Comme elle l'expliquait elle-même, elle souhaitait faire découvrir aux auditeurs "l'histoire musicale estonienne en évoquant différents styles et les compositeurs les plus importants". Ayant pris soin d'alterner pièces brèves (Sisask, Pärt) et morceaus plus longs (Sumera, Tüür, Eller), elle optait pour une progression subtile, permettant au public souvent peu familier des oeuvres estoniennes d'y trouver ses repères.

Aussi à l'aise dans les extraits du Cycle du Ciel étoilé d'Urmas Sisask que dans les partitions minimalistes d'Arvo Pärt (Pour Alina et Variations à l'occasion de la guérison de la petit Arina), Heli Jakobson donnait la pleine mesure de son talent dans la Sonate pour piano d'Erkki-Sven Tüür. Lors de son premier récital parisien en juin 2006, elle en avait déjà livré une interprétation maîtrisée; deux ans plus tard, elle a stupéfié encore davantage son auditoire. Faisant apparaître des contre-chants inouïs ou dessinant des rythmes audacieux, elle a démontré sa connaissance intime de l'écriture de Tüür et sa grande musicalité.

A ses côtés, Lutgart van Ballaer se comportait en partenaire attentive et pleine d'esprit. Déclamant des textes de Kaplinski, Sisask ou bien encore Valton, elle parvenait à prolonger la magie du piano en recréant un univers imaginaire, fait de sonorités et de métaphores inédites.

Les spectateurs applaudissaient chaleureusement les deux artistes à la fin de leur prestation. A la sortie du Grand Salon, nombre d'entre eux ne cachaient pas leur enthousiasme, soulignant que "le voyage n'était pas qu'intérieur, mais également réel". D'autres insistaient sur "l'impression d'extrême délicatesse, un peu à fleur de peau, et de nostalgie indéniable" qui émanaient de ce bouquet de notes et de mots.

Souhaitons que ce voyage musical se poursuive lors des concerts à venir...

PS : une critique de ce concert a été réalisée par Simon Corley, pour le site concertonet.com : vous pouvez la consulter ici.


Très beau récital d'Ivari Ilja

Lundi 21 janvier, les mélomanes parisiens sont nombreux dans le grand salon de l'Hôtel national des Invalides pour assister au concert d'Ivari Ilja. Il faut dire que ce dernier propose un programme particulièrement ambitieux, composé de multiples chefs-d'oeuvre.

En ouverture, le pianiste offre au public parisien une oeuvre du compositeur estonien Eduard Tubin en hommage à Mart Saar, considéré comme un des fondateurs d'un "style national estonien" en musique. Cette partition, que beaucoup d'auditeurs écoutent sans doute pour la première fois, est magistralement jouée par Ivari Ilja. Les applaudissements nourris de la salle en témoignent, qui saluent à la fois la qualité de l'écriture et la beauté de l'interprétation.

Donner la célébrissime sonate "Clair de Lune" en récital est toujours périlleux, tant elle appartient aux "tubes" légendaires de la musique classique. Mais dès les premières mesures de la quatorzième sonate de Beethoven, il ne fait pas l'ombre d'un doute que le pari sera tenu avec panache. Ivari Ilja interprète le fameux Adagio initial avec retenue et gravité, loin de tout sentimentalisme; quant au Presto agitato qui clôt le morceau, il en fait ressortir avec brio toute la puissance et la fièvre.

Dans l'opus 110, le pianiste opte résolument pour une vision lumineuse et sereine de l'oeuvre. Ce choix apparaît profondément pertinent dans la mesure où il permet de mettre en valeur le magnifique contrepoint de la partition; la sonate retrouve ainsi une grandeur qui lui est peu habituelle mais qui lui sied à merveille.

Lauréat du Concours Chopin en 1985, Ivari Ilja est un spécialiste reconnu des oeuvres du compositeur polonais et le prouve une fois de plus ce soir. De la Sonate n°2, il propose une vision très engagée, où le mystère est aussi présent que la passion. Que ce soit dans le premier mouvement ou dans la fameuse Marche funèbre, le pianiste fascine par sa capacité à restituer avec clarté les différentes lignes mélodiques. Après un Presto final hallucinant, Ivari Ilja conclut en beauté son récital par le deuxième impromptu, pièce plus apaisée.

Une superbe mazurka de Chopin, en bis, prolonge encore un peu le plaisir du public. Il ne fait nul doute que le pianiste Ivari Ilja a su conquérir le coeur des mélomanes. La saison de concerts estoniens du 90è anniversaire de l'indépendance a débuté de la meilleure manière! Nous attendons désormais avec impatience le concert de Heli Jakobson le 11 février prochain.

Fêtons l'indépendance de l'Estonie en musique!


Dans le cadre des manifestations pour célébrer le 90ème anniversaire de la République d’Estonie, l'Ambassade d’Estonie à Paris vous offre quatre concerts de pianistes estoniens:

- 21 janvier 2008: Ivari Ilja;
- 11 février 2008: Heli Jakobson (avec lecture de poèmes et projection de photographies);
- 23 mai 2008: Peep Lassmann et Sten Lassmann;
- 27 juin 2008: Irina Zakharenkova.


Ces concerts ont lieu au Grand Salon de l’Hôtel National des Invalides (129, rue de Grenelle - 75007 Paris).

L'entrée est gratuite, dans la limite des places disponibles. Prière de réserver au 01 44 42 35 07 (de 10h à 12h et de 14h à 16h les jours ouvrables).

Le 21 janvier 2008 à 20h - Ivari Ilja




PROGRAMME


Eduard Tubin: Ballade sur le thème de Mart Saar

Ludwig van Beethoven : Sonate op. 27 et Sonate op. 110

Frédéric Chopin: Sonate op. 35 et Impromptu op. 36




BIOGRAPHIE

Ivari Ilja est né en 1959 à Tallinn (capitale de l’Estonie).

Après des études dans son pays natal, il poursuit son éducation musicale aurpès de Vera Gornostayeva et de Sergey Dorensky au conservatoire Tchaïkovski de Moscou. Lauréat de plusieurs concours nationaux et internationaux (Chopin, Vianna da Motta…), Ivari Ilja mène aujourd’hui une double carrière de professeur et de concertiste.

Depuis 1986, il enseigne le piano au Conservatoire National d’Estonie ; il y dirige d'ailleurs le département des études pianistiques. Par ailleurs, il a donné de nombreuses master-classes au Conservatoire Sibelius d’Helsinki et au Conservatoire de Jyväskylä.

Aujourd’hui, sa carrière le conduit dans diverses métropoles européennes (Helsinki, Vienne, Dresde, Athènes, Londres, Milan), nord-américaines (San Francisco, Los Angeles, New York, Washington) ou asiatiques (Hong Kong, Singapour).
Interprète privilégié de la musique romantique, en particulier de Chopin, Brahms et Schumann, son nom est notamment attaché aux nombreux récitals qu’il a donnés dans le monde entier avec la célèbre mezzo russe Irina Arkhipova. Il a récemment entamé une collaboration fructueuse avec le baryton Dmitri Hvorostovsky.

Le 11 février 2008 à 20h - Heli Jakobson


PROGRAMME

Au cours de la soirée seront projetées des photographies de Fred Jüssi. Lutgart van Ballaer, récitante, lira des poèmes estoniens (textes de Jaan Kaplinski, Betti Alver et Juhan Liiv).


Heino Eller : Les Cloches

Lepo Sumera : Pièce de l’année 1981 et L’Histoire d’un papillon qui s’est réveillé en hiver

Urmas Sisask : Les Pleiades (I-VII)

Erkki-Sven Tüür : Sonate pour piano (1985)

Ester Mägi : La vieille kannel (cithare estonienne)

Arvo Pärt : Für Alina



BIOGRAPHIE

La pianiste estonienne Heli Jakobson a particulièrement à cœur de promouvoir la musique de son pays natal.

Cette vocation s’est dessinée au cours de ses études à l’Ecole de Musique « Heino Eller » de Tartu (Estonie) : c’est là qu’elle a eu envie de jouer à l’étranger.
En 1996, elle est donc partie poursuivre sa formation musicale en Norvège, auprès de Jiri Hlinka. Ceci lui a ainsi permis de se produire au Musée Edvard Grieg et d’être accompagnée dans de nombreuses œuvres concertantes par l’Orchestre Philharmonique de Bergen et l’Orchestre Philharmonique de Stavanger. En 2002, Heli Jakobson s’est installée en Belgique, où elle vit toujours aujourd’hui.

Heli Jakobson est diplômée de la Grieg Academy en Norvège et titulaire d’un Master avec mention du Conservatoire royal d’Anvers. Elle a participé aux masterclasses de Leif Ove Andsnes, Håvard Gimse, Alexander Ljubimov, Boris Petrushansky et Kum Sing Lee.
Particulièrement sensible aux cultures étrangères, Heli Jakobson parle estonien, anglais, norvégien, néerlandais et russe.

Ce qui inspire Heli Jakobson lorsqu’elle donne un concert, c’est d’abord l’alchimie qui naît des différents styles des compositeurs et des interprètes. Son idéal est de dépasser les contrastes pour créer une synthèse musicale, au-delà de la diversité formelle des œuvres.
Fidèle à sa volonté de promouvoir les partitions estoniennes, Heli Jakobson se produit régulièrement à l’étranger : aux Etats-Unis, en Belgique, aux Pays-Bas, en Norvège et en France. Elle a également joué sous la direction de son célèbre compatriote, le chef d’orchestre estonien Tonu Kaljuste, en compagnie de l’Orchestre de chambre de la Beethovenacademie.

Heli Jakobson se consacre par ailleurs à l’enseignement. Lauréate de la Fondation du Roi Baudoin pour la Culture et l’Education en 2004, elle a organisé une masterclass estivale à Häädemeeste (Estonie) avec son collègue belge Sterre De Raedt. En compagnie de la récitante Lutgart van Ballaer, elle a par ailleurs conçu un projet artistique visant à faire découvrir la musique et la littérature balte en Belgique et aux Pays-Bas.

23 mai 2008 à 20h - Peep Lassmann et Sten Lassmann


PROGRAMME

Lepo Sumera : Pardon, Fryderyk!

Ester Mägi : Lapimaa jôulud

Messiaen : Regard des hauteurs, Regard des Anges et Je dors, mais mon cœur veille (extr. des Vingt Regards sur l'Enfant Jesus)

La Chouette Hulotte, L'Alouette Lulu et L'Alouette Calandrelle (extr. du Catalogue d'Oiseaux)

BIOGRAPHIE

Après des études musicales à Tallinn, Peep Lassmann (né en 1948) a eu le privilège d'étudier à Moscou dans la classe du grand pianiste ukrainien Emil Gilels. De retour en Estonie, il a rapidement eu une activité d’enseignement; il occupe aujourd'hui le poste de recteur de l’Académie de Musique d’Estonie. Bien qu’il se soit rendu maître d’un vaste répertoire, le nom de Peep Lassmann est particulièrement attaché au compositeur Olivier Messiaen, dont il a créé plusieurs œuvres en Estonie.



PROGRAMME

Heino Eller : Sonate pour piano n°2 et Toccata

Sergueï Rachmaninov : Etudes-Tableaux op. 39 n°1, n°3, n°8, n°6 et n°5.



BIOGRAPHIE

Fils de Peep Lassmann, Sten est l’un des artistes les plus prometteurs de la jeune génération des pianistes estoniens. Après sa formation à Tallinn, il a étudié à Paris (dans la classe de Brigitte Engerer) et à Londres. Sten Lassmann s’est déjà produit dans de nombreux pays, en concert ou en récital. Autant attiré par le récital que par la musique de chambre, il possède un répertoire très large (de la musique baroque aux œuvres contemporaines). Il prépare actuellement un enregistrement de l’œuvre pianistique du compositeur estonien Heino Eller.